Malacatos – Je fais des trous, des (petits) trous …

Il y avait 3 zones de travail sur la propriété : les hauteurs, la casa des voluntarios et la casa du bas/le vivero. Et j'ai pu contribuer un peu partout :)

Mon arrivée a été un peu perturbée par un incendie sur les hauteurs de la finca : tous les trabajadores étaient mobilisés pour éviter que ça ne se propage à toute la partie inférieure et devienne incontrôlable... rassurant pour un 1er jour :s
Du coup avec l'autre voluntaria présente – Angelica -nous avons mis du bagazo (chutes de canne à sucre) sur le sol des plants de tomates - pour garder l'humidité, et y en a besoin vu le climat chaud et sec - puis enterré des micro-organismes au pied de certaines plantes pour booster leur croissance.
tomates suspendues, j'aime bien le concept
Les trabajadores habituels n'étant pas là de la semaine, le respo des voluntarios étant en vacances, et sans consignes précises, je suis descendue à la casa principale pour prêter main forte à Yenny, le reste de la semaine. Au programme entre autres :
- taille des plants de tomates, une vraie jungle si tu laisses faire ! 

à l'attaque !!!!
- récolte des tomates, puis préparation de la bouffe pour les chanchos/perros

elles sont pas belles mes tomates?!
bilan de ma récolte, on va se régaler (une partie sera vendue sur le marché)
faut croire que mes chaussures ont bon goût...
les chanchitos qui se battent pour accéder à la bouffe
1 des 3 perros
Entre temps, j'ai aussi prêté main forte à Diego et Luis arriba, pour continuer à placer les piliers des futures cercas vivas (clôtures barbelées), délimitant le terrain pour les vacas. La spécificité c'est qu'ils n'utilisent pas de simples bouts de bois, mais les branches d'une leguminosa, qui vont pousser pour donner des arbustes -d'où le concept de vivas.

va falloir "planter "tout ça, et encore ce n'est qu'une partie!
les ravages de l'incendie et les postes à "planter"
Entre creuser les trous à coup de barra, enlever la terre avec la excavadora et reboucher le tout à coup de pelle, ça fait les bras crois-moi !

La semaine suivante, retour à la casa du bas, pour faire... des trous ! Mais cette fois c'est pour semer de la moringa, une herbe qui sera utilisée pour nourrir les futurs animalitos (cabras, caballos). Du coup, il a fallu en creuser des trous, et je crois que j’étais pas loin de la cinquantaine au bout de la journée !
Bizarrement ce sont plus mes jambes qui ont souffert en position "girafe qui boit" pour enlever la terre à la main, sans compter les 2 remontées en marchant jusqu’à la casa des voluntarios !

plus efficace qu'une taupe!
moringa - tu comprends pourquoi il fallait en faire des trous
Le lendemain, j'ai désherbé, placé des micro-organismes, recouvert avec des sédiments (riches en micro-éléments) puis du bagazo la parcelle d'acelguas. Et évidement la parcelle est au niveau de la casa, mais sedimentos/bagazo au niveau du vivero : vive les montées/descentes ! Mes pauvres jambes ^^ 

Le mercredi matin ça a été plus tranquilou, j'ai joué l'assistante soudure/ciment pour Pablo et Chivo, qui s'occupent de finaliser la structure du vivero, où seront gardées les plantes avant d'être plantées sur le terrain. 
L'aprem a été un peu plus sport :aménager une zone où pousseront les pieds de café avec une bonne couche de sedimentos. Évidemment cette zone se trouve au fond du vivero, donc il a fallu une bonne trentaine de voyage avec la carretilla, en plein cagnard !

le vivero
 La fin de semaine, je suis restée à la casa des voluntarios pour commencer la construction d'une banque de semillas, qui sera construite en terre et en forme d'oeuf, avec l'expert Darwin ! Yeah, de la bioconstruction ! 

schéma de l'oeuf
Plusieurs étapes :
- couper la paja (paille) finement à coup de machette, pour le futur mélange; 
- installation des tubes percés (circulation air frais) puis recouvrir avec une couche de pierres 

Darwin en pleine pose de pierres
la base de pierres est posée
- couche de tierra/paja (même mix que pour les parois du futur oeuf) tout autour où seront construits les murs, à tasser solidement à coup de pison 

La base faite, on va pouvoir passer à la "pose" des premiers blocs de terre ! Le mélange est très fun à faire en soi – et physique : le meilleur moyen de tout mélanger c'est de patauger dans la mixture  ^^ 


Ensuite, Darwin avait une technique très intéressante pour former les blocs : il a construit des caisses en bois dont on graisse les parois pour démouler plus facilement. 

notre première "brique"
je n'en ferai pas plus malheureusement :(
Enfin dernière mission : j'ai été assistante pour l'installation du système irrigation maison du vivero. Je suis en totale admiration devant l'inventivité/ la débrouillardise de ces chicos !

système de riego fixé comme on peut en hauteur (vive l'échafaudage bien safety first)
Voilà, grâce à la Finca Fina et ses trabajadores, j'ai appris les bases de divers domaines et c'était bine intéressant :)

1 commentaire:

  1. Ca fut quelque chose l'Ecuador !!!
    Pour les blocs de terre, c'est juste comme un 4 quarts aux pommes dans un moule bien graissé pour que le merveilleux gâteau, en plus d'être bon, soit beau !!!

    Et alors on attend avec impatience des news du Peru !!!!

    On a bien compris que ce sera dès que Mme Wifi aura cessé ses caprices...........

    En attendant, plein de bisous à toi

    Dom

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allez laisse un ptit comm !