Adios Zuansinca!

Après 2 semaines passées à la finca Zuansinca, je change de lieu, mais pas de région : William a contacté d'autres amigos finqueros (plus efficace que Workaway!), donc j'ai mon programme pour les 2-3 prochaines semaines.

Je vais commencer par me rendre vers Barichara (à 1h de route de Socorro) dès demain, et je ne sais pas ce qui m'attend comme "travaux"... 

sur la droite, mon itinéraire probable pour les prochaines semaines

Pour patienter avant d'en savoir plus, des photos variées de la finca Zuansinca, où, malgré des débuts difficiles (pas d'eau courante pour rappel), j'ai passé un bon séjour :

avec mon hôte William
la cuisine à la leña va me manquer (mais pas la suie de partout en permanence!)
joue avec ton appareil photo!

les perros vont me manquer (Tony)

avec mi favorito, Chiflines :)
Mais il y a des trucs qui vont pas me manquer, comme les insectes et autres squatteurs non désirés (on en parle du scorpion qui s'est invité hier soir?!), et surtout les mosquitos !!! 
Je sens que désormais ils vont être tristes : fini l'open bar 24/7 en sang français. Franchement à 10 piqûres près, je pense que j'aurais pu reconstituer toutes les constellations de la voie lactée sur mes pieds/jambes, ils n'ont pas assuré ! ^^
 
"petite" réaction ... merci cataplasme d'argile + homéopathie
as-tu repéré la "oso mayor"?! ;)
En espérant en avoir moins à Barichara... chao !

Finca Zuansinca - au travail!

¡Buenos dias chico ! ¿Qué tal ?
Aujourd'hui tu vas un peu voir comment j'ai occupé mes journées à la finca Zuansinca, quand je ne rédigeais pas ce blog et quand c'était pas repos « forcé ». En fait, j'ai fait peu (pour pas dire pas du tout) de trucs directement liés à l'exploitation de la ferme, plutôt des activités générant des revenus pour William...

Dès le premier soir j'ai eu droit à l'atelier « hidrodestillacion de aceite esencial de naranja ». Et là, ce qui me reste d'âme d’ingénieure process a été plus qu'intéressé par le montage artisanal notamment la partie chauffage (cocina cohete):

montage artisanal, donc... :)

lo siento, je suis pas une pro du dessin...
La partie chauffage consiste à charger le bidon du bas avec de la sciure de bois très fine (aserrin), qu'il faut ensuite bien compacter (à coup de petits sauts) autour d'une cheminée verticale centrale afin d'assurer une combustion totale et surtout qui s'auto-entretient toute la nuit.

jump!jump!jump!
Ensuite tu allumes ton feu au bas du bidon, et quelques minutes plus tard t'as une super flamme, comme à la sortie d'un réacteur, qui va durer plusieurs heures. Et quand tu sais que « cohete » ça veut dire « fusée », tout s'explique :)
A chaque distillation, j'étais hypnotisée par cette flamme super puissante (oui, je dois avoir un côté légèrement pyromane...)

Pour le reste : le bidon au-dessus du système cohete, tu le charges à fond avec les écorces d'orange (récupérées chez un vendeur de jugos) et quelques feuilles de mandarinier afin de filtrer un peu, et ça roule tout seul. Bon le mieux c'est de voir en direct, pas facile de décrire :\ 
En tout cas ça donne des résultats, entre 50 et 100 mL, selon la quantité de matière à distiller chargée (et à 10 000 COP les 10 mL, c'est plutôt pas mal):

l'aceite esencial c'est la partie foncée (à cause du cuivre)
mise en flacons
 Avec un montage similaire, on a aussi distillé de l'alcohol (pas pour boire, mais faire macérer de la marijuana pendant 1 mois et ensuite en faire de la pommade, par exemple**), du pino, et de la citronella - pour faire un répulsif efficace contre ces satanés mosquitos ? - dont il a fallu d'abord récolter les feuilles pendant 3h dans le jardin (joie!).

cannabis en pleine macération dans de l'alcool maison
** en Colombie ça fait 6 mois que c'est légal, et donc que tu peux cultiver jusqu'à 20 plants en tu casa, no problema. Ici c'est le côté plante médicinale qui est pris en compte, les colombiens ont tout compris:)
j'ai eu droit à mon petit échantillon de pommade, je te dirai ce que ça vaut contre les courbatures...

Je pensais que dès le samedi y aurait plein de trucs à faire (vue l' étendue de la finca) mais non. J'ai même dû insister pour savoir si le lendemain il voulait pas qu'on lance quelque chose, tellement il a de projets en tête à développer.
Du coup ça a été désherbage d'un lote dès le dimanche matin à 7h (et rebelote le lundi puis le vendredi suivant), j'aurais dû me taire...

dimanche matin, 6h

lundi matin, 11h

Et je peux te dire que maintenant je comprends pourquoi los campesinos se lèvent à l'aube et travaillent muy temprano : parce que dès 8h du mat', il fait une chaleur intenable !!!
Et n'oublie pas que jusqu’au mercredi, j'avais pas droit à la douche après... mais heureusement, il y a un hamac à l'ombre pour me remettre des efforts fournis : 

mon endroit préféré :D
Les mardis matins c'était clase de jardinage avec quelques voisins et une prof de l'université de Bucaramanga: 
savez-vous planter...?

Le thème du jour était l'application d'un « raizador » (je kiffe le nom) à base de jus de lentilles - tu fais tremper tes lentilles crues pendant au moins 4 jours, et tu récupères le jus dans lequel tu plonges ta bouture avant de la mettre en terre - qui est donc sensé aider à la repousse des racines en une vingtaine de jours.
Ensuite, un second prof est venu pour un cours de « commercialisation »:c'était très intéressant, du moins ce que j'en ai compris parce qu'il avait un sacré débit et n'articulait pas forcément (merci le tableau):
note bien tout!
Ou le 2e mardi William a un peu expliqué ce qu'on pouvait faire à partir des plantes puis place à la distillation de citronnelle.


Un autre jour on est partis récolter des algarrobos : ce sont des genres de cosses qui une fois à maturité tombent de leur arbre . Et je peux te dire que vu la solidité du truc, vaut mieux pas que ça te tombe sur la tête.
En 2h, on a rempli 3 gros sacs : ¡bueno! Sauf quand tu dois pousser la brouette jusqu'à la ferme (j'ai essayé sur 500 m ^^)


Au passage, la majorité de notre récolte s'est faite sur des chemins de terre, donc des lieux publics, mais une partie s'est fait en passant outre des barbelés délimitant des propriétés « privées ». Mais William m'a assuré que c'était pas prohibido, entre voisins ils sont amis...

Bueno, retour à nos 3 sacs : l'histoire continue ! Les cosses en tant que telles c'est pas ce que vend William, donc ensuite on a dû les casser pour récolter la « pulpe » : ça ressemble à une petite quenelle de pollen – heureusement que je ne suis pas allergique !
Et là c'était muy divertido : on a fait ça à coup de pierre – ils devaient s'éclater les hommes de cromagnon - et dès le début j'ai cassé ma pierre sur un haricot (petit mais costaud !)

poste de travail


avant... (les 2 morceaux de pierre en haut, c'était une partie de ma première pierre!)
après!!!!
tadaaaaaaa!!!!!
Bilan de la récolte : 20 kg de « pulpe » :)


Et c'est tellement divertido que le lundi suivant, on est partis en récolter encore 3 bons sacs, et pendant 4h JE me suis tapée le cassage de toute la récolte. Mais musique de rigueur dans les oreilles c'est passé tout seul :)
Et c'est pas fini, mon histoire avec les algarrobos ! Puisque son client paye au kilo de pulpe, ce serait bien de retirer les graines qui sont contenues dans chaque petite quenelle. Et oui, les 20 kg récoltés la première fois, c'était 20 kg de pulpe+graines.

Bon bah là, c'est plus divertido du tout les algarrobos ! Parce que c'est une sacrée galère à dépiauter à coup de couteau, graine par graine... 

graine entourée de pulpe...
graine "nettoyée" du mieux possible au couteau
Malin le William, il s'était absenté le we - oui, j'ai eu la finca pour moi toute seule, je t'ai attendu pour faire la méga teuf, mais t'es pas venu, tant pis – du coup c'est Bibi qui allait se les dépiauter les 20 kg. Je pensais naïvement que ça allait se faire facile, mais mon bilan après quasi 7h de boulot n'était pas très encourageant: je ne pense pas avoir nettoyé 2kg de graines...

7h pour ça???? virée!!!!
Alors en attendant que William invente un système plus performant, j'ai continué à l'ancienne pendant 4h le mercredi... mais le jeudi il a décrété qu'on dépiauterait grossièrement les graines, pour déjà récolter un peu de pulpe qu'il puisse vendre, et ensuite « on » nettoierait mieux les graines pour récolter encore quelques grammes supplémentaires. Alors je sais pas qui représente ce « on », mais pas moi en tout cas, et je souhaite bien du courage au prochain volontaire à la finca !
Donc, rebelote pour 6h (toujours en musique!) : je peux te dire que rester assise aussi longtemps, c'est pas cool, du coup j'ai un peu bougé :



Cette fois le dépiautage grossier a donné quelque chose d'encourageant : pour 4 kg de graines dépiautées (seau), j'ai récolté quasi 2,5 kg de pulpe (sac) !!!

fin!!!!!
Apparemment cette pulpe, l'ami de William va en faire une liqueur : j'aurai pas l'occasion de goûter, mais je peux te dire que les algarrobos m'ont bien saoulée !!! ^^

Sinon à plusieurs reprises, j'étais censée donner un « cours » d'anglais aux enfants d'une voisine. Apparemment dès qu'il y a des volontaires à Zuansinca, elle demande à ce qu'on les aide un peu pour améliorer leur anglais. Entonces, why not ?
Au final they didn't show up, es una lastima (et c'est pas comme s'ils m'avaient posé un lapin 4 fois!) : je ne saurai pas ce que je vaux en « prof » d'anglais pour élèves hispanophones.
Je pense que ça aurait été marrant vu notre première rencontre : entre moi qui balbutiais seulement quelques mots d'espagnol et dont l’oreille n'était pas encore assez affûtée pour comprendre tout ce qu'on me disait (les colombiens sont très sympa, mais j'ai l'impression qu'ils oublient vite qu'on n'a pas le même niveau d'espagnol), et des colombiens ayant des difficultés à prononcer certains mots.


Bref, j'ai pas appris grand chose sur l'exploitation d'une finca agro-ecologica – et je sais pas comment William compte développer tous ses projets s'il bosse si peu sur la finca... - mais j'ai quand même appris des trucs utiles, comme faire des arepas y otras recetas muy ricas(passe quand tu veux à la maison, quand je reviens en France...).

Finca Zuansinca – à table !

Bueno, comme dit dans le post précédent, la première « activité » dont il faut que je te parle c'est la cuisine. La comida c'est sacré en Colombie, n'est-ce pas Isa? ;)

Si les ingrédients de base sont peu nombreux (arroz, maiz, frijoles, lentejas), je dois reconnaître que William a le dont de varier les « recettes », ce qui est plutôt agréable (en revanche, la vaisselle c'est pas son fort... )
J'ai jamais mangé autant de lentilles de ma vie, et même au ptit déj ! Je t'avoue que ça m'a surprise le samedi matin au réveil, et surtout ça m'a paru sans fin, car justement j'avais faim, et attendre 3h pour un petit déj, c'est pas évident !

Sinon, pour la cuisson, oublie ton four et tes plaques électriques, et fais place à au feu de bois (il y a une gazinière dont on s'est servis 2-3 fois par flemme).

la cuisine en plein air
C'est plutôt cool, faut juste ne pas craindre d'avoir les mains pleine de suie en permanence ^^
En tout cas, en attendant que le arroz dulce (riz sucré avec de la panela) ou les lentejas/frijoles cuisent, y a de quoi faire pour agrémenter le tout :
- un jugo de lulo maison (trop bon!)  

les lulos, c'est ça
- préparation d'arepas (galettes de mais, un peu le pain colombien) en plusieurs étapes:

une fois le maiz cuit, il faut le passer au moulin...

... action! (ça fait les bras)

une fois sel+huile ajoutés, tu prends un peu de pâte et tu fais des galettes puis cuisson

- aguapanela (infusion de panela): la panela c'est le sucre colombien, non raffiné (jus de canne à sucre cuit à haute température) et qui se vend sous forme de bloc. Agrémentée de maracuya (fruit de la passion) c'est vraiment pas mal:

maracuyas et morceaux de panela
Voilà, tout ça c'est histoire de bien prendre des forces dès le desayuno. Quoique ça doit pas être suffisant car William mange super souvent (et pourtant il n'est pas énorme).
Le reste du temps, c'est aussi lentejas/frijoles/arroz/pasta agrémentés d'une sauce avec tomates/cebolla/ajo/pimientos, sans oublier les arepas et l'aguapanela :)

Comme c'est la première ferme, je vais peut-être pas t'écrire à chaque fois ce que je mange ; surtout que là on a fait le tour des aliments de base colombiens, il me semble. En fait non, y a aussi pas mal de trucs frits, et pour l'instant j'en ai pas assez mangé pour t'en parler, donc à suivre...

Prochain post sur mes activités, les vraies, quand j'aurai fait le tour de Zuansinca et changerai d'endroit (et que j'aurai une connexion internet)
Saludos !

Finca Zuansinca – Bienvenidos !

Hola chico/chica ! Todo bien ?
Ici ça va pas trop mal, ça fait déjà une semaine que je vis à la finca Zuansinca, située à quelques km de Socorro (Santander), et avant toute chose je vais te faire un rapide tour du proprio.
La finca appartient à William, et s'étend sur 2,21 hectares ; et voilà des photos pour que tu visualises un peu mon cadre de vie :

plan global de la finca


casa principale

"piscine" ou plutôt réserve d'eau (tu vas comprendre)


kiosque - mon endroit préféré car il y a un hamac :)

au fond de cet abri, il y a l'atelier distillation artisanale
 Maintenant côté cultures:


de la végétation à perte de vue!

des plans de café

un plan de cacao (Benji, une pensée pour toi)

des plans de citronnelle

un plan de coca! ça pique la langue, mais je retesterai en Bolivie/au Pérou

abri des boutures faites pendant le cours du mardi (tu verras plus tard)

C'est pas mal, hein ? Il y a un quand même un point négatif : la via a Bogota passe juste au dessous de la finca. Et donc assez souvent le silence del campo est remplacé par un rallye de camions/motos/voitures/bus :


Niveaux locataires, à part William et une jeune famille habitant dans une casita accolée à la casa principale, il y a les perros : 6 en tout !

le meilleur moment pour presque tous les avoir c'est le repas!
 






ça c'est Tony

J'ai nommé :
- Miss, la abuelita, qui bronche rarement,
- Tony, el goloso, qui mange tout ce qu'il peut, finit les gamelles de ses compères ou vole à la source un morceau d'arepa sur le plan de travail!
- Chaman, el enfermito, qui reste souvent à l'écart
- Chikunguña, qui n'arrête pas de lécher tout ce qui bouge
- Tribilin, qui est manque d'amour et ne cesse de réclamer des câlins
- Chiflines, le petit dernier (mon préféré), qui n'arrête pas de mordiller/ennuyer ses compères

Voilà pour les habitants officiels, ceux dont la compagnie ne me dérange pas. Parce qu'il y en a d'autres avec lesquels j'ai un peu plus de mal – si tu me connais un peu, tu sais de quoi je parle – j'ai nommé mes grands amis les insectes !
Normal, je suis dans el campo, fallait que je m'y attende. Autant certains me font pas trop d'effet -self control ! -autant les scarabées et autres monstres volants qui s'excitent inlassablement autour de la lumière juste au dessus de nos têtes, j'ai beaucoup de mal. Sans oublier les moustiques qui se font un festin quasi quotidien avec mon sang (si j'ai pas déjà chopé Zika, je sais pas ce qu'il faut faire – c'est mieux qu'un vaccin là!), et je suppose qu'il y en a plein d'autres cachés... Comme ce "magnifique" ciempiés:

ici, le "1000" pattes français en a perdu quelques 900 en Colombie...
J'allais oublier de te parler d'un dernier groupe d'invités surprise : l'armée !
Un aprem, j'étais tranquillement en train de lire quand un « buenas ! » m'a tirée de ma concentration et là je me vois pas 2 soldats avec mitraillettes.Ils ont entrés sur la propriété pour faire un tour de vérif, puis sont repartis comme ils sont arrivés. Normal...
Bon apparemment ça n'arrive pas si souvent, mais c'est assez perturbant. Mais faut que je m'y fasse parce qu'il y a souvent des contrôles sur les routes aussi - au passage, je t'entends déjà : « mais à Marseille, la kalach' c'est commun non ? »... :

"barrage" de l'armée
Bon voilà pour la visite. Maintenant je vais te parler de la vie à la ferme, version « confort minimal »... Si tu n'oses pas imaginer un endroit sans eau courante, ni internet, ni frigo, ni four (mais électricité quand même), je te préviens tu pourrais prendre peur ;)

Quand j'ai pris possession de ma chambre, William m'a directement précisé qu'il n'y avait pas d'eau dans la salle de bain. C'est pas grave, j'irai dans une des autres... ou pas ! Parce qu'en fait il n'y avait d'eau courante nulle part !!! ¿¿¿¿¿¿¿Quééééééé ????? Ca faisait 3 mois que c'était ainsi, et que malgré ses demandes répétées au service de l'acueducto, rien ne changeait. OK...
Donc, on utilise l'eau de pluie (récoltée dans la piscine et autres récipients) pour faire tout ce qui nécessite de l'eau : la vaisselle, la cuisine, la « toilette », la chasse d'eau, le lavage de dents, la lessive à la main, etc... 

vive les seaux!!!
La « toilette » strict minimum  ça me gêne pas trop, si ça dure pas éternellement – mais là c'était mal parti, le mec ça faisait 3 mois qu'il se contentait de la situation... et puis ça suffit pas après 3h à désherber en plein cagnard où j'ai qu'une envie, me débarrasser de cette couche de transpiration+terre qui me recouvre les bras et le visage.
J'étais tellement en manque de douche que le dimanche que, dès qu'il a pluvioté, j'ai enfilé mon maillot en vitesse pour essayer de me rincer/rafraîchir un minimum. Pour le coup, j'aurais voulu qu'une pluie torrentielle s'abatte sur la finca pour vraiment pouvoir me laver !
Bref, le lundi 11 au soir, l'eau courante revient : alléluia !!!! Évidemment le temps de remplir les réservoirs, la douche ne sera pas immédiate, mais ça veut dire que ça devrait le faire... Au final, j'ai dû attendre le mercredi 13 au matin pour enfin me laver dignement ! Et même avec un filet d'eau froide, dehors, à 6h30, je peux te dire que j'ai ultra-kiffé ce moment, après 5 jours d'attente !!!:D

la "douche" salvatrice!
En ce qui concerne la connexion internet, là aussi ça a été dur à gérer. J'arrêtais pas de me dire que tu n'aurais plus rien à lire, horrible ;)
William m'avait dit qu'à 10 minutes de marche de la finca, il y avait une escuelita avec wi-fi accessible à tout le monde, et qu'on irait dès le samedi. 

en route pour l'école, escortés par Miss et Tribilin
Non seulement il a fallu que j'attende jusqu'au mercredi, mais en plus le wi-fi ne fonctionnait pas... noooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnn !!! La méga frustration du jour – heureusement la douche du matin m'avait procuré assez de bonheur pour la journée:)
Du coup, direction Socorro pour pouvoir consulter mes mails, lire tes commentaires, chercher d'autres fincas pour la suite de mon périple (je sais pas où je vais aller, ni quand).... revenir temporairement au 21e siècle, quoi ! ^^

Bueno, je pensais que je pouvais vivre simplement, mais mes premiers jours à Zuansinca ont largement dépassé mes « attentes » ! En tout cas, c'est mon système immunitaire qui doit être boosté entre les moustiques, la cuisine à l'eau de pluie, les perros et les mains dans la terre/ souvent pleines de suie, etc

Voilà pour l'introduction à la vie à Zuansinca. La suite:les activités du quotidien, car je suis quand même là pour « travailler », et puis faut bien se nourrir ! (oui, c'est une activité à part entière tu vas voir)