Nous, les français, on est partout, je
le savais déjà...
Mais là ça a dépassé tout ce que tu peux
imaginer: la casa de Guillermo et Daniela, s'est transformée
en mini-colonie française l'espace de quelques jours. On a été
jusqu'à 10 voluntarios, dont... 8 français !!!! Oui, tu lis
bien : 8 sur 10 !!!
Alors certes, c'est toujours agréable
d'en rencontrer quelques uns sur la route par moments – d’ailleurs
pour moi c'est souvent la naissance d'amitiés qui n’auraient pas
été possibles en France – mais là c'était trop... T'imagines ce
que ça a été pour les seuls non français du groupe, Tété et Uri
du Brasil ?
Bon, ça n'a pas empêché que le
volontariat fut intéressant, et riche d'enseignements , surtout pour
le jour où je commencerai à recevoir des voluntarios pour m’aider
que ce soit pour ma casa o mon hostal :)
Sans oublier que j'en ai profité pour
faire une cure de queso et de manjar – autre nom du dulce de leche
– accompagné de pan, le tout 100% casero évidemment ! :)
A part le manger, j'ai eu l'occasion de voir comment faire du queso justement, depuis la traite de la vache
jusqu'à l'affinage. Et grâce à Hilda, une voisine de Guillermo,
j’ai pu voir un autre procédé entre autres.
Hilda, et José « Pépé »
son mari, respectivement 68 et 77 ans mais loin de les paraître vu
leur énergie – la vida en el campo ! – auront été
définitivement LA rencontre qui aura marqué mon passage sur Chiloé.
D'une matinée à nous montrer leur
technique pour faire du queso donc – dont un spécial à l'oregano y
aji pour nous– je suis presque passé à un voluntariado dans leur
casa :)
Avec Tété, on est retournées à 2
occaz chez eux pour aider à récolter et dépiauter le fameux ajo
chilote.
Pourquoi fameux ?! Parce que c'est un ail aux proportions impressionnantes quand tu le compares à ce qu'on rencontre communément (photos réalisées sans trucage, jaja) :
Pourquoi fameux ?! Parce que c'est un ail aux proportions impressionnantes quand tu le compares à ce qu'on rencontre communément (photos réalisées sans trucage, jaja) :
et j'ai pas une petite main... |
Et un autre jour, le petit fils nous a
emmené jusqu'au rio pour aller laver de la laine! Jamais j'aurais
imaginé faire ça un jour !
Laine qu'elle mettra en bobine et avec laquelle elle confectionne différents trucs, comme le bonnet bien chaud qu'elle m'a offert !!!!
T'imagines ? En plus de partager
tant de savoir avec nous, de nous inviter à manger, en plus elle
nous offre des bonnets en laine 100% fait main...et en moins de 30
minutes !!!!
Bref, retour à la casa de Guillermo et
Daniela, mon volontariat initial si j'ose dire, où j'ai pu déguster
mais surtout voir comment se prépare l'authentique curanto, plat
100% made in Chiloé.
Évidemment comme on est sur une île c’est en partie à base de mariscos (moules et palourdes) – j'étais prête à goûter, mais finalement non – mais aussi de carne, de chapaleles et milcaos (genre de tortillas à base de patate).
Évidemment comme on est sur une île c’est en partie à base de mariscos (moules et palourdes) – j'étais prête à goûter, mais finalement non – mais aussi de carne, de chapaleles et milcaos (genre de tortillas à base de patate).
Le plus intéressant était de voir
l'étape de cuisson :
feuilles (géantes!) de nalca pour séparer les différentes comidas |
chapaleles y milcaos, en dernier |
dernière étape: couvrir de terre |
a comer! |
J'ai également eu une journée pour
aller voir un peu les alentours de l’île : en fait je ne
savais pas mais Chiloé, c'est un archipel. Je suis restée sur la
« grande » île, mais il y en a des dizaines de petites
qui peuvent se rejoindre en barcaza.
Du coup je suis allée sur la plus
proche de Dalcahue, l’île de Quinchao où tu sens que la vie y est
encore assez typique – même si ça doit être plus le cas sur les
îles plus petites et plus éloignées
la Cordillera de los Andes au fond! |
je comprends toujours pas comment ces loups marins montent sur les bouées?! |
sur la plage abandonnée, de Chequian... |
j'ai eu la visite surprise de toninas (nom local des dauphins) |
salmonera - le savais-tu? le Chili est le 2e producteur mondial de saumon! |
Chiloé est connue pour ses églises à
l’architecture spécifique, tout en bois (et parfois sans une
pièce métallique!) ; il y en a d'ailleurs un paquet classé au
patrimoine de l’UNESCO.
iglesia de Castro |
iglesia de Chequian |
iglesia de Matao |
iglesia de Achao, sans aucune pièce métallique!!! |
détail d'un mur |
Chiloé, c'est aussi des maisons sur pilotis:
Enfin, la ville de Quellon au sud de
l'île est aussi un lieu emblématique : une des extrémités de
la fameuse panaméricaine, partant depuis l’Alaska. Et même si ce
n'est pas dans mes projets futurs de la parcourir entièrement à
moto, Qispy a eu droit à prendre la pause devant le « hito
cero »
Mais si je suis allée jusque là, c'est
que de Quellon j'ai rejoint le continent pour m'attaquer enfin à la
carretera Austral...
Et en attendant le bateau, j'ai croisé
Miguel et Pamela, un couple de motoqueros ecuatorianos qui m'ont permis
de connaître un truc génial, surtout pour moi qui voyage seule :
le MAI, pour Moto Ayuda Internacional.
Un groupe whatsapp de motards qui sont
dans le pays en question – j'ai donc intégré le MAI Chile, le MAI
Argentina - qui procure infos/conseils sur les routes, itinéraires,
hôtels ou certains membres te reçoivent chez eux, et aussi qui te
« surveillent » : tu envoies un message avec ton
itinéraire du jour et surtout tu avertis que tu es bien arrivé,
sinon ils s’inquiètent ! Et en cas de pépin tu peux les
contacter et ils t'aident comme ils peuvent. Ce système me rassure pas mal, je dois dire :D
Bref, j'ai donc eu un petit aperçu de
la vie sur Chiloé, et je pense que l'archipel mérite qu'on y
consacre plus de temps.
Vive le MAI!!! Yapa que toi qui es rassurée...moi aussi,Merci Pamela y Miguel.Superbes les chiesas in bosco, j'aime bien ton explication des écailles : j'approuve.
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