Après 2 semaines à Socorro (finca
Zuansinca), je voulais un peu changer, et grâce à mon hôte
William, j'ai pu atterrir à Barichara.
Le chauffeur de bus ayant oublié de
s'arrêter pour me laisser devant ma finca (à 5km de Barichara) –
parce qu'en Colombie tu peux monter/descendre des bus où tu veux,
faut juste connaître le coin pour s'arrêter au bon endroit, ce qui
n’était pas mon cas évidemment – j'ai pu avoir un rapide aperçu
du pueblo qui paraît muy hermoso; j'espère qu'entre deux
travaux à la finca je pourrai venir jouer les touristes...
Je finis par arriver à La Aldea et j'y
fais la connaissance de mes hôtes : Diego, son épouse Ewelyna
et leur fille Sala:
Après avoir été conviée à partager
un almuerzo, je prends possession du kiosque à l'entrée de la
finca. Allez viens je te fais visiter:
le kiosque où j'ai dormi, à l'entrée de la propriété |
la casa de Diego et Ewelyna |
le "salon" |
une manière originale de recycler les bouteilles en plastique |
le coin cuisine |
Cette fois il y a l'eau courante (mais
qui n'arrive pas encore jusqu'à la douche...), mais pas
d'électricité (vive la frontale ! - en fait tous les câbles
ont été installés, mais les gaines
en plastique ont été déclarées non conforme par l'EDF local, donc
pas de raccordement au réseau... Auguste, si tu en as marre des
travaux à Viroflay city, viens ici y a de quoi faire!), et Internet
seulement dans la casa de Diego (mais ça reste assez bancal).
La chambre est sympa : moi qui
kiffais le hamac à Zuansinca, je suis servie! Sauf que c'est
pas vraiment pareil d'y glander quelques heures, et d'y dormir toute
une nuit, surtout dans un sac de couchage... il faut un petit temps
d'adaptation.
ma chambre au 1er étage |
Au 2eme étage, vu sur la vallée
environnante:
la flèche c'est Barichara |
Niveau baños, c'est à l’extérieur :
toilettes sèches et cabine de douche, où l'eau n’arrivera que le
lundi (et une fois de plus, faut pas s'attendre à un débit de fou,
mais ça suffit pour se sentir propre après qqs heures de marche)
si t'as une envie pressante en pleine nuit c'est pas le plus pratique, crois moi ^^ |
Voilà pour la visite.
Pour ce qui est
du travail... y en avait pas ! Et oui, Diego et Ewelyna avaient pas
mal de projets en tête mais n'ont actuellement pas l'argent pour les
lancer! Un peu comme William : des idées, mais pas d'argent,
j'ai l'impression que c'est courant en Colombie... Voyons le côté
positif , je vais pouvoir jouer les touristes :)
Mais puisque je tiens absolument à
« travailler » (comprends être utile, mériter mon
logement et éventuellement ma bouffe), Ewelyna a envoyé un message
à quelques « voisins » disant qu'une volontaire
française était dispo pendant quelques jours
C'est comme ça que le mardi soir, j'ai
changé d'hôtes pour atterrir en plein cœur de Barichara, chez
Santiago et Natalia (+ leur 2 niños et Teresa, qui s'occupe de
tout). Là on est plus du tout dans el campo, mais en plein pueblo,
dans une baraque qui est plus que plaisante:
le salon |
l'arrière-cour |
J'ai pas eu l'occaz de prendre une
photo avec toute la tribu, Santi et Nata étant peu souvent à la maison.
Tu dois te demander comment j'ai pu aider cette famille, vu qu'il n'y
a pas de terrain à cultiver, que Teresa s'occupe déjà de tout (les
gamins, la cuisine, le ménage). En fait, c'était pas vraiment un
besoin de main d'oeuvre qui les a poussé à m'accueillir., mais
plutôt de "matière grise"...
Santiago voudrait trouver une
alternative durable aux bonbonnes de gaz que se trimballent les
campesinos entre le pueblo et leur fincas à moto (pas très safe
c'est sûr), en produisant un autre combustible via une réaction
d’électrolyse... STOOOOOPPPPP !!!
Si tu sais ce qu'est l'électrolyse,
tant mieux, si tu sais pas, désolée mais j'irai pas plus loin !
J'ai eu le malheur de dire à Ewelyna que j'avais étudié puis
travaillé dans la chimie pendant 3 ans, du coup c'est ce qui a
attiré l'attention de Santiago. Sauf que moi j'ai pas décidé
d'arrêter la chimie en France pour en refaire à des milliers de km
de là ! Et surtout électrolyse, je connais juste ce qu'on m'en
a enseigné et ça remonte déjà à 7 ans (pfiouuuuuu, ça fait mal
ça!).
Bref, autant dire que j'ai pas vraiment pu aider le Santi,
mais j'ai quand même été hébergée en full pendant 3 nuits, ce
qui me gêne un peu... En tout cas, je retiens la leçon : ne
plus jamais parler de mon passé d'ingeniera quimica, sauf si on me torture !!!
Bref,
cette semaine j'ai squatté 2 casas sans vraiment pouvoir me rendre
utile... mais j'ai traîné dans le coin pendant 5 jours quand même,
et t'auras un peu plus de détails sur mes occupations dans les autres posts ;)
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