Guatapé – Casa Kayam, casa au calme

Je termine enfin le récit de mes 2 semaines à Guatapé, par le lieu où j'ai passé la plupart de mon temps : la Casa Kayam.

C'est une auberge/résidence artistique toute récente, tenue par un couple de français – Jérôme et Lauren – où j'ai été volontaire pendant 15 jours. Elle est située à une vingtaine de minutes à pied de Guatapé - mais si t'es flemmard, tu prends une moto chiva pour 5000 pesos. 
Commençons par un recorrido pour que tu t'imprègnes de la coolitude des lieux :

bienvenidos a la Casa Kayam!
chiva et hamacs
zone de jeux, camping


au pied de l'arbre, là où tu peux rester toute la nuit si tu veux

la "pièce" principale
cuisine et réception
le chill, rarement vide comme ça!

Pas mal comme endroit, non ? :D

Si le lendemain de mon arrivée, je me suis motivée à grimper jusqu'au sommet la Piedra, le reste du temps j'ai opté pour la détente à la Casa Kayam.

J'aurais pu payer pour un tour de lancha sur la laguna et aller voir les propriétés de Escobar, ou me rendre jusqu'à San Rafael pour ses cascadas – je tiens à te signaler que j'ai voulu entreprendre la rando de 6h un matin pour rejoindre SR via el campo, mais quand au bout de 2h impossible de trouver le départ du camino, j'ai laissé tomber ; et l'option suivre la carretera, mouais bof :s – ou tenter d'autres randos au risque de me perdre (car rien n'est balisé). Mais non... Ah, si ! J'ai tenté par 2 fois d'accéder à une cascada, apparemment située à 45 minutes de l'auberge.

La première fois, j'ai pas dû aller dans la bonne direction, mais je suis quand même arrivée à un semblant de cascade, après m'être égarée dans la jungle. En suivant l'eau j'allais bien finir par arriver à une source, mais si je me suis souvent sentie comme Indiana Jones pour le coup :



la "cascade"...
 La 2e fois, autre camino, et je suis arrivée à une petite cascada. Je ne sais pas si c'était celle-là dont j'entendais tant parler à Kayam, mais les cairns croisés en route m'ont fait penser que j'étais sur le bon chemin... Et même si l'eau était fraîche, c'était bien sympa de faire trempette :)

ça doit être par là...
ça ressemble déjà plus à une cascade
Bref, retour à la Casa Kayam : d'habitude je n'aime pas ne rien faire, mais là entre l'ambiance cool et le travail **, dès que j'avais une minute à moi c'était relax ou pratique de la guitare :D
Et j'étais pas la seule à squatter et chiller toute la journée :

au premier plan, Alvaro, LE guitariste
Sinon pendant que certains partaient à la cueillette aux champignons (pas pour faire une fricassée...), d'autres construisaient un nouveau poulailler digne d'abriter les 5 gallinas de la casa, une se chargeait de décorer un des murs de l'hostal, et à quelques reprises on était quelques-uns à se motiver pour cuisiner et vendre des plats/desserts (brownies, tarte au citron pour ma part), histoire de gagner quelques pesos :)

Chad, sous la supervision de Nick et Jacob

après plusieurs jours de travail, les poules ont pu déménager
les gourmands avaient le choix
distribution des champignons entre Adam, Alvaro, Ranka, Jacob et Adrian
Georgia à l'oeuvre
je suis fan, surtout quand tu sais qu'elle fait ça à l'inspi, sans plan précis
j'aimerais bien voir le résultat final
Bon mais ça c'était quand je ne travaillais pas, et je suis sure que tu veux savoir ce que j'ai foutu le reste de mon temps... quand je ne glandais pas dans un hamac... quand je n'étais pas hypnotisée par un feu durant toute une nuit – un feu qui dure 10h, si si ... quand je ne profitais pas d'un concert improvisé par un guitariste hors pair – grâce à qui j'ai pu enfin apprendre à jouer le début d'une de mes chansons préférées; j'ai qu'une hâte, recroiser une guitare pour continuer à pratiquer ! ...  et dire que j'ai même eu la flemme de réfléchir à ce que j’allais pouvoir t'écrire !!!

** Et bien, en tant que voluntaria à la réception de la Casa Kayam, j'étais en charge de faire les check-in/check-out (arrivée/départ des clients), répondre au téléphone (en español !), appeler des motos chivas pour les clients (toujours en español), défaire/refaire les lits, faire des lessives, vendre des bières, gérer la caisse - une fois j'ai fini mon tour avec 1 752 000 pesos!!! - m'assurer que les gens respectaient le peu de règles existantes au sein de la casa (4 en tout, c'est vraiment pas énorme) pour pas que ce soit le bazar.

Et sur ce dernier point, la plus grande difficulté a été de faire respecter la règle, pourtant simplissime, du « j'utilise un truc dans la cuisine, je le débarrasse et je le lave » . Alors, toi qui me connais, tu sais que faire la vaisselle ça me dérange pas, et quand il s'agissait de 2-3 assiettes/verres, c'est bon je m'en chargeais sans problème.
Mais quand tu te réveilles le matin, et que t'es accueillie par un bordel sans nom dans l'évier, et ce 3 jours d'affilée, no wayyyy !!!!

surprise!!! je sais pas en quelle langue faut leur dire....
Ce jour-là, j'ai même eu l'ordre de ne rien toucher pour que je les gens réalisent que s’ils ne lavent pas leurs affaires (je vais rester polie), c'est pas à nous de le faire... et toute façon, je comptais pas le faire! Mais je crois que ça dépend vraiment des gens, car la plupart du temps, ça se passait plutôt bien.
Le pire c'est quand tu demandes qui a utilisé tel ou tel plat, qui a laissé son verre traîné, bizarrement c'est jamais personne xD

Sinon autre petite ombre au tableau – à part la wifi pas super puissante, d'où la non publication sur le blog bien sûr, hum hum... – la météo capricieuse : autant la 1ere semaine, nickel. Autant la 2e, on a eu droit à des pluies torrentielles à quelques reprises, et même de la grêle !


Mais il faut surtout pas que ça t'empêche de venir découvrir Guatapé, et surtout la Casa Kayam. Et je te conseille de réserver à l'avance car beaucoup de gens décident de rester plus longtemps que prévu. Allez, je t'aide un peu, voici le lien vers une plate-forme de résa : Casa Kayam.

En tout cas c'était la première fois que je bossais dans un hostal, et à part le fait que la majorité des gens y parlent anglais (moi je suis là pour améliorer mon espagnol, pas mon anglais - je sais pas comment font ceux qui pipent presque pas un mot d'espagnol en Amérique du Sud au passage) et les quelques désagréments rencontrés, j'ai adoré et j'y ai côtoyé des personnes super sympa :)

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