Popayan – bienvenidos chez mama Gloria !

Au départ je ne prévoyais pas de rester très longtemps à Popayan, juste une étape avant de continuer ma route vers le sud. Mais à cause de ma connerie (cf post précédent), j'ai été bloquée 20 jours dans le bled de Alto Puelenje, dans la finca de la señora Gloria. Et je crois que je m'en rappellerai un long moment !

Au départ j'ai été en contact avec Damian, le fils de Gloria, un des rares colombiens (le 2e en fait) à m'avoir répondu suite à mes demandes sur les sites Workaway et Couchsurfing. Dès le samedi il partait sur Cali pour y travailler pendant 3 mois, autant te dire que je n'ai pas eu le temps de le connaître... c'est donc avec Gloria et son compagnon, Martin, que je suis restée.
Sans oublier tous les animalitos : les 6 perros, les 2 gatos et leurs 4 gaticos, et la quinzaine de gallinas ! Gloria c'est un peu la BB locale :)

Allez, je te montre « ma » casa :

la casa, plus de 100 ans et toujours debout malgré le terremoto de 1983!
ma chambre, là où j'ai passé le plus clair de mon temps, à l'abri du soleil!


l'autre cuisine, au feu de bois
les toilettes (le seau c'est la chasse d'eau...)
salle de bain, avec la douche et la machine à laver (à l'ancienne)
Et côté animaux à poils/à plumes :

Onix, 3 mois, mi favorito :D
Mateo, el celoso
Negro et Elena, los golosos
Martina, adoptée 3 jours après mon arrivée
Bruno, el ciego
Garfield et Nieve, plus golosos que Negro et Elena!
j'étais fan des yeux de Nieve!
2 des 4 gaticos, pas si calmes d'habitude!
les gallinas en train de picorer
Je sais pas toi, mais moi c’était le première fois que je voyais des poules dormir sur un arbre... 


Et c'était pas leur seule particularité: outre se balader (et chier) de partout, elles avaient l'habitude (agréable...) de commencer à s'exprimer dès 3h-4h du mat' !!! Et comme entre les 3 coqs, c'est un peu qui a la plus grosse … voix (les mâles, je te jure), vas-y que ça renchérit dès qu'y en a un qui chante !
Je peux te dire que ma première nuit entre les gallinas, les perros qui répondent aux aboiements de leurs copains, les gaticos qui s'amusent au dessus de ma tête, difficile de dormir...

Bref, Gloria elle n'a pas un cœur gros comme ça que pour nos amis les bêtes, et j'ai eu l'immense chance d'en profiter directement ! Et oui, dès le lendemain de ma bêtise, elle et Martin ont été aux petits soins avec moi, et elle m'a même accompagnée à la clinica après son boulot, alors qu'elle s'était levée à 5h du mat (une véritable maman de substitution).
Et malgré mon incapacité à faire quoique ce soit pendant la majorité de mon séjour, elle n'a cessé de me répéter que le plus important c'était que je récupère, et qu'elle était déjà très contente que je sois là pour garder la finca, et être la niñera des perros, surtout de Onix : un pur pastor aleman de 3 mois, ça peut faire des jaloux...

Bon, mais même si j’avais pas déconné avec le soleil, j'aurais pas pu faire beaucoup plus que du désherbage et de l'arrosage, car j'ai été tout le temps toute seule, tous les jours :s

imagine qu'avant il y avait un parterre de mauvaises herbes...
... j'ai quand même bien bossé! ^^
la huerta où poussent carottes, betteraves, coriandre, laitues....
Du coup, malgré tous les projets qu'elle a en tête pour améliorer sa finca, sans connaissance en construction, lombriculture et autres, difficile d'être d'une grande aide ! Sans parler de tout le potentiel des arbres fruitiers: les nombreuses guayabas (picorées par les poules à défaut d'être ramassées), les aguacates, les platanos, les guanabanas (en jus, avec du lait, c'est exquis), les mandarinas...

la casita en bois que Gloria veut finir pour accueillir les futurs volontaires/couchsurfers
future parcelle de culture
futurs lombricomposteurs
et la propriété s'étend encore loin!
Sinon, il se trouve que la señora Gloria est cuisinière, et elle adore ça. Du coup, parfois elle prépare des plats pour des occasions spéciales, et j'ai pu l'aider à préparer un repas à base de pollo relleno (poulet farci, avec une sauce aux champignons de folie), arroz rojo (riz aux poivrons), ensalada de repollo/piña (si t'aimes pas le sucré-salé, c’est pas pour toi):

Gloria en train de farcir le pollo
et c'est parti pour une cuisson toute la nuit
Bueno, malgré leur compréhension vis-à-vis de mon incapacité à aider, je me sentais franchement mal auprès de Gloria et Martin, et tenais absolument à les remercier. Donc en plus d'avoir racheté une paire de draps et une camisa – que j'avais dégueulassés avec l'aloe vera – j'ai tenu à les inviter au restaurant, celui qu'ils voulaient. Du coup direction La Cosecha Parrillada, très bon restau où tu en as pour tes pesos (prévois un pantalon large!) :

de g. à d.: chuleta de cerdo pour Martin (son plat favori), cordon blue pour moi, filet mignon pour Gloria
Ils m'ont confié plus tard qu'ils n'y allaient que pour les occasions spéciales – ce qui m'a fait d'autant plus plaisir – et explique pourquoi ils s'étaient mis sur leur 31 (et moi, bah j'avais pas grand chose dans ma garde-robe pour faire habillée....) :

Ensuite, histoire de digérer un peu, on est allés se balader dans un coin de Popayan que je n'avais pas visité : El Morro, où trône une statue à l’effigie de Belalcazar, fondateur de la ciudad. 

passage par el rincon payanes, réplique de Popayan
au sommet du morro, lieu de sortie dominical favori des payanés vu le monde qu'il y avait!
Cet avant dernier jour avec mes hôtes a été une super manière de clôturer mon séjour chez eux. Mais autant te dire que la session au-revoir du lendemain a été plutôt difficile ! Contente d'enfin bouger de Popayan, mais triste de les quitter, eux qui ont été si généreux avec moi !

une dernière pose avec Onix (Martin porte la chemise que je lui ai offerte :) )
Dire que je croyais que Popayan serait juste une étape sans intérêt... clairement j'en garderai un souvenir très fort, grâce à mama Gloria !
Et si tu passes par la ciudad blanca, je t'invite vivement à contacter la familia Salazar via Couchsurfing ou Workaway  ;)

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