Brasil – Chapada Diamantina, un diamant pour les randonneurs et amateurs de cascades

Située à plus de 400 km de Salvador, dans l'intérieur, c'est après 7h de bus de nuit que je débarque à Palmeiras, l'une des portes d'entrée de ce parc gigantesque – 1520 km².
La tête dans le coaltar, j’embarque dans un van loin d'être neuf pour rejoindre le bled de Caete-açu (ou Capão), pour ma première étape.
Si quelques siècles en arrière ce sont les garimpeiros qui venaient arpenter les lieux en recherche de diamants – d'où le nom du parc – désormais ce sont les amateurs de nature (randonneurs, personnes au mode de vie alternatif) qui viennent profiter de ce joyau naturel. Mais quand je vois l'état de la route, enfin de la piste, je comprends vite que les beautés dont recèle ce parc se méritent.


au fond à gauche, le Morrão emblème du parc
Après 1 sieste pour récupérer, je décide de partir pour LA cascade du coin, Fumaça, qui serait le plus haute du Brésil (perso, je reste perplexe quant à cette affirmation... ). 
Arrivant vers 12h30, le guide à l'entrée me déconseille de commencer maintenant car il pourrait pleuvoir, et je vais devoir « courir », la vallée plongeant dans l'obscurité vers 18h. Un peu déçue, je me résigne et je repars sur la piste principale pour arriver jusqu’à Riachinho. Après m'être délestée de R$12 (il n'y a pas d'entrée à payer pour accéder au parc, et donc il faut payer l'accès à certains endroits, quand c'est pas guide casi obligatoire; si ça permet de préserver la beauté des lieux...), j'ai pris un bain de pieds très agréable.


Riachinho
couleur due à la matière organique dissoute
Le lendemain bien décidée à profiter de Fumaça avant que la pluie et les foules arrivent, j'entre sur le site à 8h15. Et après un peu plus d'1h30 de marche (sans me perdre alors qu'ils essaient de te faire prendre un guide à l'entrée) j'arrive, et je suis seule :)

Caete-açu et autres maisons éparpillés dans la vallée du Capão


Et pendant la première heure, pas plus de 10 personnes sont arrivées donc je suis retournée plusieurs fois m'allonger sur la pierre pour admirer la chute changer d’aspect selon la lumière et le vent, et même capter un arc-en-ciel

l'eau remonte! et tu comprends le nom de "fumée"

arc'en-ciel! :D

Ensuite je change de mirante (vue moins intéressante), puis je décide de rentrer, et je vais en croiser des gens sur le retour.
Le guide à l’entrée du site me dira que plus de 70 personnes sont rentrées après moi : de quoi former une file d'attente pour s'allonger sur la pierre, tirer le selfie et basta. Pas de quoi profiter comme j'ai pu le faire.

ça reste pas mal quand même
Ça me confirme que j'aime commencer les randos tôt, pour profiter des merveilles de la Mãe Terra en toute tranquillité (sans compter que j'évite la chaleur) :)

Capão étant relativement isolé, vu l’état de la piste et le peu d'options de transport existant, j'ai compris que je ne pourrai atteindre facilement la partie centre – Mucugê – et sud - Ibicoara – du parc. A moins de lâcher les reais et tout faire en transport privé... Dommage car il y a de belles cascades vers là-bas – Fumacinha, Buracão, Siberia – mais j’aime penser que ce côté peu accessible aide à protéger le parc du tourisme de masse.

Mais j'ai quand même envie d’en profiter à fond et je veux m'offrir de quoi célébrer la fin de mon aventure (on s'approche des 3 ans) : je décide de me payer un trek de 5 jours dans le fameux Vale do Pati, qui serait le trek le plus beau du Brésil...
Certes le prix m'a un peu rebutée au début, mais les agences/guides s’alignent un peu tous et comme c'est la saison basse je n'ai pas beaucoup le choix. Et puis il faut dire que je suis bien contente d'avoir trouvé Adelson – c'est lui qui m'avait accueillie à Fumaça le premier jour – qui acceptera de ne partir qu’avec moi: la difficulté de voyager seule, c'est que pour ce genre d'activités il faut un groupe minimum. Et qui dit groupe dit différents rythmes de marche/endurance/envie, alors que là ce sera un programme "personnalisé" (bien soutenu) pour en profiter à fond.

Certains tentent le trek en autonomie, ce que je déconseille plutôt après coup. Parce que même si t'es un champion du camping, ou de Wikiloc, va trouver ton chemin parmi tous ceux qui existent! Alors que je n'ai qu'à me laisser guider et en plus je pourrai bien me reposer puisque ce sera nuitée dans des casas locais, appartenant à des familles ayant choisi de rester malgré l'exode rural : des 2000 âmes vivant de la culture du café/banana/cana autrefois, aujourd'hui une cinquantaine éparpillées dans la vallée compte notamment sur l'éco-tourisme pour survivre.

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