Dia 4 : Hanga Roa à Anakena par
la costa norte...
Cette rando très peu de gens la font,
et du coup je me suis retrouvée seule la grande majorité du temps,
à essayer de suivre un semblant de chemin le long de la falaise,
parmi les chevaux, les vaches et les ahus abandonnés
contournant le Terevaka |
pas évident de se frayer un chemin parmi toutes ces roches |
L'avantage c'est que je n'ai jamais pu
autant approcher un Moai/un ahu que lors de cette balade, les autres étant
encerclés à cause du manque de respect de certains touristes qui
n'hésitaient pas à les escalader pour faire LE selfie !!!!!
La tentation de les toucher était
grande pour tenter de capter l'énergie du Moai, le mana, mais
je me suis contentée des photos :)
J'ai aussi eu la chance énorme de croiser
une touriste et son guide à cheval qui m'ont permis de profiter
d'une grotte bien cachée (et indiquée sur aucune carte) dont les
murs étaient gravés avec des dizaines de têtes, représentant
probablement le Make-Make (tu sais, celui qui a volé la vedette aux
Moais).
pétroglyphes croisés un peu plus loin |
Après 5h30 de marche, enfin la plage
de Anakena, pointe le bout de son nez... et ça méritait un selfie !
C'est la seule plage de sable de l’île où il est possible de se
baigner. Rapa Nui n'étant pas réputée pour ses plages d’ailleurs,
j'avais pas pris mon maillot... mais après toute cette marche mes
pieds ont apprécié la trempette :D
Anakena |
Ahu Nau Nau qui surplombe la plage |
Bien que je sois claquée, j'ai décidé
de marcher encore histoire d’aller observer l'atardecer à Tahai,
car les nuages me disent que le spectacle sera sympa. Et ça l'a été
(malgré la foule) , à toi de juger ;)
Dia 5 : amanecer à Tongariki
je profite de la venue de parents de
Carlos pour m’incruster dans la voiture et aller admirer le lever
du soleil à Tongariki. Initialement je voulais le faire à vélo,
mais après l'autre jour, non merci!
Même si contrairement à la période
estivale le soleil ne se lève pas pile-poil derrière le ahu, le
spectacle reste magique quand petit à petit tu vois les silhouettes
se dessiner sur un ciel de feu... j'ai quand même entendu des gens
se plaindre!!!
Inutile d préciser que c'est mieux en
vrai, surtout que j'avais pas de trépied donc difficile de faire des
photos nettes...
c'est plus sympa sous le soleil :) |
Après ce bon début de journée, nous
avons parcouru la côte jusqu'à Anakena en passant par :
- Pu o Hiro,qui aurait été un
genre de trompette pour appeler les poissons et faciliter la pêche
- Papa Vaka : un site où ont
été découverts de nombreux pétroglyphes en relation avec la Mer
qui était très importante pour les Rapa Nui
- Te pito kura, l'ahu où avait été
érigé le plus grand Moai (et probablement un des derniers), du nom
de Paro, de presque 10 mètres. Rien que le poids de son pukao
(chapeau) a été évalué à 12 tonnes !
le Poike, au fond |
Juste à côté se situe la pierre
"ombligo del mundo" (nombril du monde). Avant on pouvait
s'approcher et placer ses mains au dessus (mais sans toucher) pour
capter le mana, mais évidemment il a fallu que des petits malins
gravent quelque chose dessus !!!! Donc maintenant c'est
inaccessible, ou juste pour les yeux !
- Ovahe, ou la petite crique
paradisiaque où y a personne, contrairement à Anakena
On est finalement arrivés à Anakena,
où pour la première fois j'ai vraiment pris conscience de la
pollution des océans par le plastique.
Bien sur que je le savais,
mais là c'était la première fois que j'y étais confrontée
directement... entre ça et les continents de plastiques qui
dérivent, c'est vraiment triste de voir comment on est en train de
tuer notre planète... fin de la minute écolo (pour toi, mais pas
pour moi...)
accumulé en moins de 30 secondes |
Dia 6 : Ahu Akivi et ascension du Terevaka …
on commence par visiter l'ahu Akivi,
remarquable car ses 7 Moais font face à la mer, et ne lui tournent
pas le dos contrairement à tous les autres Moais de l’île.
Ils représenteraient les 7 premiers
explorateurs arrivés sur l’île. Aussi (surtout?) ces 7 Moais
regardent pile poil le soleil couchant lors des equinoxes – les
Rapa Nui utilisaient beaucoup l'astronomie aussi
Ensuite cap sur le Terevaka, qui avec
le Raro Kau et le Poike, est le 3e volcan ayant formé l’île et
d'où l'on peut avoir une vue à 360°... et prendre conscience qu'on
est isolé au milieu d'une immensité bleue ! De quoi te filer
une étrange sensation.
Malheureusement mon appareil ne donne
pas de bons résultats panoramiques, mais crois moi c'est
impressionnant !
Rano Kau au fond |
Poike au fond |
J’étais bien contente d’avoir
commencé l’ascension tôt car j'ai pu profiter du sommet pour moi
seule pendant 1 bonne heure et m'imprégner du lieu comme je le
voulais :) Parce qu’en redescendant j'en ai croisé des gens, sans
parler de la pluie qui a du s'inviter aussi
Arrivée à Akivi, j'ai le choix: soit
je tente le stop, soit je mets mes jambes à contribution pour
rentrer par la côte ;... et tu sais ce que j’ai choisi !
J'ai des jambes, autant les utiliser !
L'occasion pour moi de passer par le
site de Ana Te Pahu, connu pour ses nombreux tunnels de lave où
s'abritaient les isleños dans le passé et où la végétation a
repris ses droits desormais
En longeant la côte, je repasse par
le site de Ana Kakenga, qui est vraiment mon endroit favori :
j'y suis restée plus d'une heure à admirer les vagues d'un bleu
incroyable former des rouleaux immenses et se fracasser en contre bas
comment je pourrais me lasser? |
Même si j'aurais bien voulu tenter
l'ascension du Poike (mais il fallait un guide...), j'ai pu faire
tout ce que je voulais sur Rapa Nui, et j'ai eu énormément de
chance niveau climat (j'ai quand même eu droit à une bonne tormenta
le dernier soir) et j'en suis heureuse.
Et d'ailleurs j'ai commencé à me
sentir à l'aise après une bonne semaine : j'aurais pu y rester
un peu plus... mais pas y vivre pour autant !
Mais si l'occasion
se présente j’aimerais bien y retourner en février durant les
célébrations traditionnelles du Tapati Rapa Nui, l’occasion d'en
apprendre plus sur la culture sans tomber dans l'artificiel... quien
sabe !
Pour finir quelques photos de Hanga
Roa, la principale (et unique) ville de l’île :
une église, évidemment |
tous les Moais étaient sculptés ainsi |
cimetière où se mêlent les 2 cultures |
Aussi, il ne faut pas croire que
tout est idyllique, à en voir les messages de protestation à
l’encontre du Chili que l'on peut croiser par-ci par-là (tu ne
dois pas les voir si tu visites avec des agences...) et la présence
des temoins de jehovah !!!!
On finira par une note positive avec un
dernier atardecer :
Mauru'uru Rapa Nui, iorana! |
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