J'ai commencé par ramer pour trouver
un volontariat après Panguipulli : en 1 semaine, j'ai écumé 3
endroits !
C'est que les chilenos sur qui je tombe
ont beaucoup d'idées, de projets intéressants mais ils manquent
d'organisation, on va dire... Ce n'est pas ma qualité première,
mais quand tu reçois des voluntarios, il me semble qu'un minimum
s'impose pour que l’expérience soit bénéfique des 2 côtés.
A Lebu, chez Fernando, en plus de
toutes ses (nombreuses... trop nombreuses ?) idées, ni lui ni
sa femme n'étaient en la casa à cause de leur trabajo : ils
partaient à 7h30 et ne revenaient qu'à 19-21h selon les jours, sachant qu'ils ont une fille de 2 ans à s'occuper. Et ce que je veux
moi c'est partager avec mes hôtes : un peu difficile dans ces
conditions...
J'aurais au moins connu la vie dans un
dôme: c'est plutôt buena onda comme habitat - à garder en
tête... :)
Après 3 jours, j'ai donc mis le cap
sur Punta de Lobos, et ai débarqué dans un lieu aussi loufoque que
son proprio, Jorge. C'est d'ailleurs son projet peu ordinaire qui
m'avait attirée sur Workaway : sur son terrain tu trouves des
yourtes, des containers cargo réaménagés en chambre, en cuisine,
et un monton d'autres choses qui forment un beau bazar !
Mais, en plus de ne croiser Jorge que
quelques minutes avant qu'il ne file à Santiago pour 3 jours, la
construction de la yourte programmée le lundi ne s'est pas faite. Et
comme le maestro en charge partait le lendemain, le chantier n'allait
pas être si intéressant... C'est bien dommage car la yourte me
semble une option intéressante pour un logement temporaire (le temps
de retaper une bâtisse pour la transformer en hostal, par
exemple...)
Je me débrouillerai pour apprendre
plus tard, lors d'un autre WA peut-être. Ou sachant que:
- Jorge les importe depuis
l'Indonésie,
- c'est l'habitat typique en
Mongolie,
un petit tour en Asie pourrait être
intéressant après l'AmSur ? jajaja
la yourte stade 0... |
Punta de Lobos dans le brouillard... |
Du coup, j'ai finalement atterri à
Pichilemu (avec Panguipulli, j'adore ce nom aussi – ça veut dire
« petite forêt » en mapudungun), à 6km de Punta de
Lobos, la capital chilena du surf (mondiale comme ils le
prétendent, je suis pas si sure), plus précisément au Kom Hostal.
Si un jour tu passes par Pichi, je
te recommande vivement de t'arrêter dans cet hostal muy buena onda.
C'était la temporada baja, donc pas beaucoup de huéspedes, mais
l'équipe de voluntarios déjà présents ont fait que j'ai passé un
bon séjour, appris unas cosas bien utiles... et ai bien mangé ! :)
un des nombreux repas en commun |
Bon, je suis dans la capitale du surf,
moi qui aimais regarder les exploits de Kelly Slater étant ado,
c'est l'occaz de tenter. Bah, c'était peut être pas le meilleur
endroit pour tâter de la vague !
Même à marée basse, ça bouge à
Pichi ! Ne serait-ce que pour garder l'équilibre, couchée sur
la (grande) planche (en mousse), j'ai galéré sévère !
J'imagine pas sur une « vraie » planche... ^^
Et quand c'est marée haute, laisse
tomber ! C'est d’ailleurs là que j'ai ramé, au sens plus que
propre ! Au point que mes pauvres biceps ne pouvaient plus –
apparemment c'est plus les épaules qui prennent cher... je devais
pas faire le bon mouvement – et pour le coup j'ai pas kiffé :(
Maintenant je comprends pourquoi les
surfeurs sont tous bien tanqués du buste et des bras : c'est
pas que pour le style, c'est que quand tu passes plus de la moitié
de ton temps à ramer, souvent contre le courant, forcément...
Mais à part essayer de flotter
dignement sur ta planche - un conseil : oublie ta dignité
quand tu débutes! - quand tu pratiques le surf, le but ultime c'est
de se lever, non ? Ah bah là, j'ai plus que ramer aussi... et
n'ai pas réussi plus d'une demi-seconde!
Sur le sable, j'ai compris le
mouvement, je crois... mais sur l'eau, je l'ai jamais senti, même si c'était
dans l'écume des vagues!
A défaut de m’être levée, j'ai
réussi à surfer à genoux à une occasion – impose ton style! -
et la sensation de se laisser porter par la vague (l'écume, OK, mais
bien puissante) était déjà grisante. Alors si tu peux te lever, et
t'attaquer à des vagues...
Et quand je sus allée admirer
l'atardecer à Punta de Lobos, et que je voyais les quelques
surfistas pratiquer, ça donne envie de persévérer pour peut
être un jour y arriver :)
surfistas à l'affût de LA vague... |
ça doit être le kif absolu... soupir rêveur... |
en attendant je me contenterai de ça, c'est déjà bien ^^ |
hasta luego Los Morros de Punta de Lobos |
Donc même si je pars un peu frustrée
il faut l'avouer, je me dis que j'ai la théorie, et qu'il y a plus
qu'à pratiquer, pratiquer, pratiquer... Si un jour j'ai l’occase
de faire un autre WA sur la côte - en Uruguay?
Ça m'a fait réaliser que, même si
j'ai commencé à aimer la montaña, je suis quelqu'un de la Mer
avant tout. A défaut de surfer, et j'ai aimé être dans l'eau...
mais vive la combinaison ! Parce qu’elle devait pas dépasser
les 13-15° !
Bref, j'ai voulu tâter de la vague,
j'ai ramé... et algun dia je retenterai !
On se quitte avec un atardecer depuis
la Puntilla de Pichilemu...
adios Pichi! |
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