Enfin, je vais atteindre ce fameux
nordeste, l'état de Bahia, la ville de Salvador, que j'attends
depuis si longtemps … Mais c'est pas la porte d'à côté.
Depuis Vale das Princesas, 2 options :
soit je repasse par Rio de Janeiro, soit je passe par la capitale du
Minas Gerais, Belo Horizonte. Comme en général je ne retourne pas
sur mes pas, tu devines ce que j'ai choisi ;)
Déjà que j'aime de moins en moins les
villes – c'est gris, c'est sale, c'est bruyant – alors après 3
semaines en pleine nature, ce fut un choc. Je commence donc par
rester 2 jours à BH – on dit » béhaga » ici – en couchsurfing chez Victor, qui m'a indiqué où admirer de
jolis graffs géants et me balader près de la lagoa da Pampulha :
avec Michael et Victor |
lagoa da Pampulha |
depuis la rua Sapucai, on peut voir une dizaine de fresques géantes et une a beaucoup attiré mon attention... |
.. j'ai donc tout fait pour aller voir de plus près :) |
Et pour terminer cette virée dans BH, ce n'est pas un dessin mais un message qui m'a beaucoup plu:
seul est perdu qui ne suit pas la direction de ses rêves |
Puis cap sur Salvador, Bahia atteinte
après 27h de bus !!! Encore que j'ai eu de la chance : je
n'ai jamais eu de voisin de siège donc un peu plus confort, mais ça
reste long – je crois que ça sera le plus long trajet dans un même
bus que j'ai fait en 3 ans : l'aventure jusqu'au bout :)
Arrivée dans cette ville suffocante à
la réputation dangereuse, j'ai pas accroché :
c'était trop ville, trop touristique. OK, je suis restée dans LE
coin touristique aussi – Pelourinho – mais c'est là où sont
concentrés les hostales.
Mais quand j'y ai fait vite un tour en
une matinée, j'ai senti que tout était fait pour les touristes- les
mulheres baianas, la capoeira – et pas si authentique comme je
l'avais idéalisé ; donc même pas une photo de ces 2 symboles
de la cultura afro-baiana.
Et la pluie n'a pas aidé, jusqu'à
offrir um por do sol issu d'un autre monde admiré depuis le
largo de Santo Antonio!
Peut-être qu'en restant un peu plus en
couchsurfing, j'aurais pu apprécier un peu plus...
Mais là, 1 jour 2 nuits m’auront suffi : tant pis pour le cours
de percussions que j'aurais voulu prendre, ou au moins voir une
répét' du fameux groupe Olodum (qui a tourné dans le clip de M.Jackson). J’ai donc mis le cap sur praia Imbassai, à 80 km
au nord, pour un volontariat.
Imbassai, c’est peut-être pas Pipa
(plage très connue, plus au nord) mais ça en ferait rêver plus
d'un(e) : bled tranquille, avec une plage de sable blanc
s’étendant sur des km et eau chaude.
Ça me va pour quelques jours... mais
pas plus. Je me rends compte que le climat tropical – chaud,
humide, soleil fort, moustiques – je supporte pas. Puis comme c'est
saison basse, j'ai pas grand chose à faire niveau volontariat :
un peu d'arrosage du grand jardin, un peu de travaux. J'aurais
au moins appris que le poivre ça pousse sur un arbre :)
Et malgré la fatigue globale du
voyage, si j'ai rien pour m'activer et qu'il n'y a pas plus de buena
onda qui se dégage, je m'ennuie vite. Et vu le soleil super fort,
laisse tomber la moindre excursion à la plage ou ailleurs en
journée.
Donc malgré le cadre super sympa de
l'hostal – mais ça ne fait pas tout, les gens qui y vivent ça
compte énormément, et peut-être même plus - le café da manha
muito saboroso – probablement le meilleur que j’ai vu servi en
hostal – je suis partie au bout de 10 jours.
Mais si tu viens dans le coin et veux fuir la ville de Salvador, plutôt que de rester dans le très touristique (donc cher) Praia do forte à 12km, pense à l'éco-hostal Lujimba.
Initialement je pensais remonter vers
Fortaleza, ma dernière étape brésilienne (et du voyage), par la
côte, mais j'ai changé de plan et mis le cap sur le parque nacional
da Chapada Diamantina : des vallées, un climat plus frais, des
cascades et des randos, c'est déjà plus ce que j'aime a priori :)
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