Oruro – La folie du Carnaval

Ça y est, on y est ! 

Le staff de l'hostal nous avait dit qu'on ne dormirait pas des masses pendant 48h, et en effet j'ai dû cumuler 5h30 entre le vendredi soir et le lundi matin ! Mais j'ai survécu, et j'ai surtout kiffé.
Je ne sais pas (encore...) ce que vaut le Carnaval de Rio, mais je peux te dire que celui d'Oruro n'a peut-être pas grand chose à lui envier.


Samedi 7h30, top départ avec la procession de la Virgen et c'est parti pour littéralement 48h de pure folie. Même la foutue pluie du samedi soir, mêlée au froid, n'a rien changé à l'engouement, à l'envie qui tenait au corps chacun des danseurs.


certaines danseuses étaient peu vêtues malgré le climat!


Évidemment j'ai pris pas mal de photos, tellement les trajes étaient plus beaux et colorés les uns que les autres. Vu que je travaillais, j'ai pas assisté à tout, et n'ai pas pu voir les 18 (!!) styles de danse existant et les quelques 60 (!!!!) bloques défilant . Donc il me manque des costumes...mais voici un petit échantillon:

diablada

morenada


tobas

tinku
casque de tinku homme, décoré selon le goût du propriétaire
Si au début la policia faisait régner un certain ordre, ça s’est vite dégradé dans l'aprem, et du coup un retard s'est accumulé petit à petit. Vers 2h du mat', un ralentissement sur l'avenida 6 de Agosto fait que je décide de rattraper le cortège et de monter jusqu'à l'iglesia du Socavon, point final du défilé.

place de la iglesia, quand il faisait encore beau... parce que c'est gratuit beaucoup viennent ici
au coeur du cortège
Même à 3h30, j'étais pas la seule à attendre les bloques. Et après 3-4h de véritable performance – danser sur 3km, avec des costumes pas légers, à 3700m dans la pluie glaciale – ils arrivent avec la même énergie, ça force le respect:)

et il est 3h30...
jusqu'au bout ça danse dynamiquement


Et ont encore la force de défiler à genoux devant l'autel de la Virgen !


peu importe l'encombrement du costume, la plupart s'agenouilleront
Dimanche à 6h le premier défilé n'était pas terminé, que quelque heures plus tard l’autre défilé allait commencer : tous les bloques défilent à nouveau, mais plus décontractés, sans l'intégralité des costumes. Heureusement la pluie ne sera pas de la partie.








Dimanche soir, je pensais me caler dans les tribunes, histoire de regarder tranquillement les grupos que j'ai zappé jusqu'à présent. Mais c'était sans compter sur un groupe de jeunes musicos venu s'asseoir derrière moi, grâce à qui j'ai un peu vécu le Carnaval de l'intérieur : moi aussi j'ai défilé, en jouent ponctuellement du bombo (grosse caisse) : que chévere !
Du coup, ce sera retour à l'hostal à 5h...et le défilé n'était toujours pas fini !

Tu pourrais croire que le lundi c'est fini, mais non ! Malgré la folie de ces dernières 48h, chaque conjunto folklorico met l'honneur ses danseurs, et c'est reparti pour la fête jusqu'à pas d'heure.
Le mardi, dernier jour du Carnaval, c'est Challa, un rituel auquel s'adonnent les familles boliviennes pour remercier la Pachamama – à coup d’offrandes diverses – et pour solliciter prospérité pour la casa pour l'année à venir. 
Et nous avons eu de la chance - nous, les gringos présents (voluntarios, huéspedes) - d'être conviés par la familia de l'hostal Graciela à partager ce moment :)

on "baptise" l'hostal à coup de cerveza, confettis, fleurs...
la grande "familia" Graciela
Bref, le Carnaval c'est minimum 4 jours de fête à Oruro! Et si un jour tu viens en Bolivie vers février/mars, je te conseille vivement de t'arrêter dans cette ville qui vaut le détour !

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